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dont elle étoit séparée par un trajet de 4° stades (1). Cette ville, peu
remarquable dans l'antiquité, acquit de l'importance à partir du règne
de Constantin : elle joua un rôle dans le moyen-âge ; et l'on peut voir
dans Tournefort les détails de son histoire (2).

C'est maintenant une assez grande ville, d'environ 14. à i5ooo habi-
tans; elle est bâtie dans une presqu'île qui a deux ports, l'un au nord ,
l'autre au raidi.

PLANCHES LXIV, LXV ET LXVI.

Plan des Ruines de Parium, et Restes a-antiquités de cette faille.

Parium étoit une ville de Mysie, située à l'extrémité orientale de
l'HclIespont, et à l'entrée de la Propontide. On disoit qu'elle avoit été
fondée par Parius, neveu de Dardanus (3). Cette origine est fort incer-
taine. Ce qui l'est un peu moins, ce sont les colonies qu'elle reçut à
différentes époques, de Milet, dcParos,d'Erytlvres(4) et deThasos (5).
Elle s'agrandit par la suite aux dépens de Priapus : grâce à la faveur des
Attales, lesParicns purent s'approprier une partie du territoire de cette
ville. Elle devint colonie romaine (6).

Les ruines de cette ville existent au-dessus d'un village appelé main-
tenant KamariS; nom qui provient peut-être des constructions voûtées
(Ka,uKpai) qui font partie de ses restes. D'après le plan levé par
M. Dubois, elfe a dû occuper un emplacement considérable autour de
la rade de Kamaris, offrant un port commode et un bon mouillage,
qui répond bien à l'idée que Strabon nous donne de son port (7).
Parmi ses ruines, on remarque celles d'un théâtre, et une grande
construction voisine de la mer, qui ne consiste plus qu'en un long pan
de muraille, de cette espèce de construction à assises horizontales, for-
mées de pierres dont la taille n'est pas rectangulaire, et qui paroit avoir
succédé à la construction cyclopéenne : elle remonte peut-être au temps
de la première colonie de Parium.

(1) Sirabon. Lit). XIII, p. 58g. (5) Erataiti. ad Dionjs Peritg., v. 517. Cf. Raool-

(2) Re]aiiond'unVoja^da'lsieI'evain,T.I,]j.'16i. RbchBMa,H^ï.iair.desCdùniesgre«[Ue9,T.ni,p.s39.
(5) Aman. ap. Eustalh. ad Diooys. Pericg., v. G17. (6) Plin., Lih. V, cap. 3s. Pau»»., Btcolic. sive

Siepli. Bïz. voce n»V<"- Lib. ÏX, c. 27.

(») Slrabon.Lib.XUI, p. 588. (7) Strabon. Lib. XIII, p. 588.