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Schmidt, Richard
Fakire und Fakirtum im alten und modernen Indien: Yoga-Lehre und Yoga-Praxis nach den indischen Originalquellen — Berlin, 1908

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https://doi.org/10.11588/diglit.2370#0172
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— 135 —

bours & des trompettes, & que c'etoit au son de ces instrumens,
qu'ils debitoient leurs Propheties.

Elle nous rapporte aussi, que quand Josaphat, Joram, & le
Roi d'Edom furent assemblez contre Mesa Roi de Moab, le
manque d'eau ayant reduit leur armee ä la derniere extremite;
Josaphat fit venir Elisee pour obtenir par ses prieres le secours
du ciel, & que ce Prophete, avant que de consulter Dieu, de-
manda un Chantre.

Ne pourroit on pas dire, pour justifier cette maniere extra-
ordinaire de consulter Dieu, & lui donner une explication na-
turelle, que notre esprit est plus propre ä recevoir les ordres du
Ciel, & plus attentif ä sa voix quand il a, pour ainsi dire, moins
de correspondance avec le corps, ou quand le corps est moins en
etat de lui representer des choses capables de le distraire. Tout
ce qui pouvoit mettre les sens dans une certaine inaction ge-
nerale: Tout ce qui les empechoit d'etre touchez des objets qui
les environnoient rendoit les Prophetes plus propres ä etre
remplis de l'esprit de Dieu, & rien ne pouvoit mieux produire
cet effet, que les voix, les instrumens, & generalement toute la
musique, qui par ses sons tient en quelque maniere les sens en
exstase.

C'est ainsi que les Fakirs Indiens, dont nous parlons en
cet Article, se servent des tambours, des trompettes, & de la
Musique pour s'animer & pour debiter dans une exstase volon-
taire ou artificielle leurs pretendues Propheties. On en voit
toüjours quelqu'un d'entr'eux qui entre en fureur, & repond par
des mouvemens violens de son corps ä la cadence precipitee &
dereglee de ces instrumens. Lorsqu'ils se sont mis hors d'haleine,
ils prononcent certaines sentences, que les Gentils prennent pour
des oracles & pour des predictions."

Ives (Reisen nach Indien und Persien, Leipzig 1774, Teil I,
p. 69) besuchte während seines Aufenthaltes in Bombay eines
Abends mit seinem Freunde einen Yogin, „der beständig in
einerley Lage auf der Erde in der schattichten Laube von einem
Kokosbaume saß. Sein Körper war mit Asche bedeckt; seine
langen schwarzen Haare hiengen in der größten Unordnung
 
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